D’où vient cet élitisme français qui nous pousse souvent à vouloir tout réussir du premier coup ? Est-ce que quelqu’un s’est déjà penché sur la racine de cette course infernale, typiquement française, au “Win or walk out” ? S’imagine-t-on un instant que Victor (Hugo) ait réussi ses proses du premier coup ? Ou que Charles (de Gaulle) n’ait jamais répété ses discours avant d’endiabler les foules à en sauver notre patrie ?


Oui, nos entrepreneurs échouent neuf fois sur dix, et alors ? Cet empirisme naturel de la courbe d’expérience est un vaccin pour notre économie. Il faut bien essayer pour observer, comprendre et apprendre. Tant mieux si l’on gagne du premier coup, c’est encore mieux si l’on perd ! Étonnant ? Pas tant que ça quand on analyse les raisons de succès d’une entreprise. Cela se résume souvent à une grosse dose de travail, une pincée d’expérience et un soupçon de chance ou hasard, nommez le comme vous le voulez. Reproduire les mêmes conditions de succès qu’une autre entreprise est quasi-impossible si l’on prend en compte cette dernière variable Donc échouer pour apprendre afin de recommencer est la clé pour réduire la dose nécessaire du condiment “chance” lorsque l’on remet le tablier de l’entrepreneur.

C’est en entreprenant que l’on apprend et que l’on contribue à l’intelligence collective. Valorisons l’échec plutôt qu’en l’assimilant à un sentiment de honte ! Car il signifie que la femme ou l’homme derrière l’entreprise a tenté d’apporter une brique supplémentaire à notre écosystème. Et tel l’effet papillon, parti pris de Kador à l’image de son logo, son onde se répand au sein de notre environnement économique et technologique. Il influence de facto l’intelligence collective afin de découler sur une variante qui fera progresser l’ensemble. Encourageons donc nos jeunes et moins jeunes à entreprendre, car d’une manière ou d’une autre, ils rendent service à la compétitivité de nos industries et de notre pays !

Et quand ils échouent, à titre personnel, que deviennent-ils ? Ils mettent parfois du temps à se remettre en jambe, car ils auront souvent fait bien des sacrifices, au-delà du plan financier, afin de donner toutes les chances à leur projet de réussir. Ils incitent au respect et à l’admiration en vue de leurs sacrifices et de leur courage à aller jusqu’au bout de leurs vision. Mais leur échec ne se résume pas uniquement à des sacrifices. Ce sont des héros de l’ombre. N’oublions pas qu’il y a un(e) entrepreneur(e) au départ de chacune de nos entreprises (de la TPE au CAC40). Leur racine sémantique commune devrait nous le rappeler chaque jour. Ils sont aujourd’hui leur futur ! Un entrepreneur, c’est un triptyque gagnant :


1/ une expertise sectorielle

2/ des compétences métiers exceptionnels

3/ des softs & mad skills rares.

1/ Ils ont acquis une expertise sectorielle unique poussée par leur instinct de survie pour tenter de se frayer un chemin dans leur industrie et cracker leur marché. Cela fait d’eux des guides d’exception pour comprendre les tendances de marché et traduire les failles/opportunités en plan d’action.

2/ Faire beaucoup avec peu, le quotidien de chaque entrepreneur au départ de toute ‘entreprise’. Les entrepreneurs acquièrent des compétences leur permettant d’aller plus vite, plus loin, avec moins. Ils apprennent empiriquement à toujours aller à l’essentiel et arbitrer le rapport effort/résultat. Nous pouvons les assimiler à des coureurs de triathlon : les épreuves changent en fonction des pivots, des retours marché, etc. Nos entrepreneurs sont des “game-changer” qui peuvent apporter à des entreprises plus classiques, plus statiques, le battement d’aile qui pollinisera l’esprit entrepreneurial en leur sein.

3/ Essayer, rater, recommencer, affiner, développer ; autant de phases différentes qu’énergivore pour développer son entreprise. Les entrepreneurs développent des qualités variées telles que la résilience, la détermination, la persévérance, l’humilité, l’empathie etc. Ces traits de personnalités sont de plus en plus recherchés au sein des entreprises pour gagner en agilité et en réactivité face aux évolutions constantes qu’elles subissent.

En effet, la technologie transforme quasiment tout ce que l’on connaissait et évolue à une vitesse comme jamais auparavant. Les entreprises sont inévitablement impactées et ne peuvent plus se contenter de s’adapter à leur environnement. Elles doivent à tout prix se réinventer ! Kodak appartient désormais au passé, AccorHotels a loupé de peu le virage du digital, et en ce moment même un entrepreneur est sûrement en train de réfléchir à comment disrupter l’entreprise où vous travaillez. Malheureusement nos grandes entreprises, fondées par des entrepreneurs, sont aujourd’hui gérées par des managers. Vous en conviendrez, une entreprise a besoin des deux types de ressources pour réussir dans la durée. Ils interviennent en fonction des cycles (création, développement, gestion…). Or nous sommes rentrés dans un cycle de remise à plat générale où la technologie remet tout en question qui force à la (re)création.  Malgré tout, il manque encore cruellement d’entrepreneurs dans les effectifs des sociétés, voir ils sont inexistants. Ils sont pourtant plus que jamais nécessaires pour défendre les positions des entreprises face aux jeunes structures ultra-agiles et innovantes, ou identifier et développer les relais de croissance de demain.

Une startup qui se donne pour mission de faciliter la croissance d’autres startups. Comment ? Grâce au partage d’expérience et la volonté de créer un écosystème bienveillant au service des différentes phases de croissance des startups.

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